Située à environ quatre heures de route de Johannesburg, la réserve privée de Marataba s’étend sur 23 000 hectares et offre des vues spectaculaires sur les contreforts du Waterberg. Reliefs escarpés, végétation dense et cette sensation immédiate d’être loin de tout.
Trois lodges disséminés au sein de l’immense concession, et séparés les uns des autres par près d’une heure de piste, offrent une impression d’exclusivité non usurpée.
Marataba Safari Lodge, avec ses quinze tentes dont quatre familiales (deux chambres, dont une pensée pour les enfants avec lits superposés), est idéal pour un séjour avec des petits. Il y a un kid’s club bien conçu, deux véhicules de safari spécifiquement réservés aux familles, et une piscine très agréable pour les temps calmes.
Marataba Mountain Lodge, plus intimiste, propose cinq chambres confortables, plus petites mais très bien agencées, et une salle de massage appréciable qui n’existe pas au Safari Lodge.
Enfin, Marataba Residence, lodge exclusivement proposé en exclusivité, s’adresse plutôt aux grandes familles ou aux groupes d’amis souhaitant profiter de la nature en toute tranquillité.
La réserve ne permet pas le hors-piste — elle est encore jeune, une trentaine d’années — et son travail de conservation porte autant sur la faune que sur la régénération des sols. Cela ne nous a pas empêchés d’admirer deux guépards paisiblement installés dans les hautes herbes, plusieurs rhinocéros blancs, d’immenses troupeaux d’éléphants, des impalas par centaines, et même un chacal, furtif mais superbe. L’un des plus beaux souvenirs reste cette croisière au coucher du soleil sur la rivière. Une lumière dorée, des oiseaux, le calme… et un petit crocodile peu farouche qui a longé notre embarcation.
L’équipe est aux petits soins et les rangers très expérimentés. Pas de langue de bois non plus. L’endroit ne prétend pas être ce qu’il n’est pas : une réserve de très grand luxe comme celles que l’on peut trouver dans la Sabi Sand. Et c’est justement ce qui fait le charme de Marataba : une simplicité sincère, dans un cadre grandiose.
Le retour vers Johannesburg, sous des trombes d’eau, a d’ailleurs rappelé à quel point la nature reste souveraine. L’heure de route qui nous ramène à l’entrée de la réserve est épique : la piste se détériorait à vue d’œil. Sans un véhicule adapté et un chauffeur expérimenté comme Marnus, cela aurait pu être compliqué. Un grand merci à lui.
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Après cette première étape, direction le sud du Parc Kruger à seulement 45 minutes de vol de Johannesburg. Il s’agit toujours pour moi de trouver des lodges qui accueillent les familles en toute tranquillité.
Lion Sands Tinga Lodge, dans une concession privée de 15 000 hectares, à cinq minutes de piste de l’aéroport de Skukuza, a parfaitement répondu à mes attentes. Neuf suites spacieuses et une résidence de deux chambres. Les enfants sont acceptés à partir de six ans, avec un espace bien pensé pour eux : jeux de sociétés, livres sur la faune et un personnel dédié aux plus petits qui permettra aux parents de profiter de temps libre en toute quiétude. Tout est réuni pour que chacun puisse vivre le safari à son rythme.
Le lodge, décoré dans un style africain classique, est raffiné et les larges suites possèdent chacune une petite piscine privée. Les parties communes invitent à la contemplation et le spa à la détente.
A proximité, Lion Sands Narina Lodge propose une version plus contemporaine, avec également neuf tentes. Même confort, même atmosphère sereine, mais réservé aux adultes et aux enfants à partir de douze ans.
Côté observations, le Kruger reste fidèle à sa réputation : girafes, éléphants, buffles, antilopes en grand nombre, babouins et vervet monkeys… La densité de la faune est toujours impressionnante, même pour ceux qui en ont déjà vu beaucoup.
De belles découvertes, des moments partagés, et le sentiment d’avoir trouvé des adresses à retenir pour ceux qui voyagent avec les leurs.
■ Marie-Louise N.